Pour peindre son bateau, il vous faudra soit aller chez un professionnel, ce qui coûte cher, soit le faire soi-même, et dans ce cas, il faut bien choisir sa peinture et connaître les étapes à respecter. Grâce à ce petit guide, vous saurez quel type de peinture bateau choisir pour avoir le meilleur résultat possible.
Les types de peintures
La laque
Cette peinture bateau s’applique sur les œuvres mortes (partie émergée de la coque). Elle permet de former une barrière protectrice contre les éléments extérieurs (pluie, soleil, chocs) et a de plus un aspect esthétique non négligeable.
Il existe 2 types de laques :
Les laques mono-composants : Faciles d’emploi, leur séchage s’effectue par évaporation du solvant. Elles sont très souples et sont donc préconisées sur les bateaux en bois mais elles s’utilisent aussi sur les autres types de coques pour leur facilité d’application.
Les laques bi-composants : Très résistantes à l’abrasion, leur séchage s’effectue par polymérisation. Le rendu est beaucoup plus dur qu’avec une laque mono-composant. Elles sont recommandées pour une finition de grande qualité. Néanmoins elles sont déconseillées pour les bateaux en bois et sont aussi plus difficiles à appliquer.
L’antifouling
Un antifouling est une peinture antisalissure qui libère des toxines (biocides) afin de ralentir le développement d’algues et de coquillages sur la carène du bateau. Pour cela, l’antifouling doit être renouvelé tous les ans à l’occasion du carénage.
Quels sont les différents types d’antifouling ?
Antifouling érodable :
L’antifouling contient une résine soluble composée de
substances actives (biocides) qui repousse et empêche le développement de
salissures.
Une fois mis à l’eau, le film de peinture s’use à cause du frottement de l’eau
sur la carène en s’érodant graduellement, laissant toujours une couche active
de biocides a la surface. Durant la saison de navigation, ce type
d’antifouling assure une grande efficacité, une surface lisse (recommandé pour
ceux qui recherchent une sensation de glisse) et évite l’accumulation des
couches d’antifouling sur la coque. La saison suivante, la couche de rénovation
peut être appliquée directement, sans ponçage intermédiaire. Mais
l’érodabilité d’un antifouling pose problème dans certains cas : pour les
bateaux mouillant dans un port (eau stagnante), immobilisés longtemps, navigant
dans des zones à fort courant, et pour les vedettes rapides (au-delà de 25
nœuds).
Antifouling
à matrice dure :
L’antifouling contient de la résine à haute teneur en composants
insolubles dans l’eau qui leur confèrent des propriétés de dureté et de
résistance. Cette teneur élevée en substances actives et leur diffusion
constante dans l’eau assurent une forte protection antifouling. Un antifouling
à matrice dure est idéal pour les bateaux à moteur rapides, les remorqueurs,
les bateaux stockés dans les ports à sec et ceux à l’échouage lors des marées. Pour
les bateaux de régates à la recherche de plus de vitesse (il est conseillé de
procéder à un ponçage à l’eau afin d’obtenir une finition lisse).
Les avantages et inconvénients de chaque famille d’antifouling :
Antifouling
matrice dure :
+
Résiste bien aux agents extérieurs, à l’abrasion, au sable, à l’échouage ou au
transport sur remorque.
+ Conseillé dans les zones à marées et pour les grandes traversées.
+ Solide et durable durant la saison entière.
+ Très résistant au ponçage et aux impacts.
– Nécessite un ponçage après la saison
Antifouling érodable :
+ Relargage contrôlé des substances actives au cours de la saison.
+ Fonctionne graduellement tout au long de la saison.
+ Maintenance simple avec peu de temps de préparation requis.
+ S’érode avec la vitesse du bateau (frottement de l’eau).
+ Permet de garder une carène lisse et propre.
– Ne convient pas pour les grandes traversées ou pour les bateaux longtemps immobilisés.